Tchad: la police en croisade contre la prostitution

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"Le 22 novembre 2011, nous avons fait une opération au cours de laquelle 236 femmes et filles libres ont été arrêtées dans divers endroits de la capitale", a-t-il ajouté, précisant que parmi elles, l'on dénombre 105 Tchadiennes et 135 femmes de nationalités étrangères.

"La police a eu des instructions. Dans les jours à venir, nous ne voulons pas que des femmes s'entassent dans les rues de gauche à droite, à attendre des clients", a prévenu le général.
 

Au Tchad, la prostitution n'est régie par aucun texte de la République. Mais attirées par l'argent du pétrole, des filles ont afflué sur les chantiers de construction du projet pétrolier tchadien qui a employé quelque 6.000 travailleurs d'horizons divers.
 

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Avec le démarrage de la production du pétrole en juin 2003, plus de 90 % des travailleurs étrangers sont repartis et les prostituées se sont retrouvées au chômage. Démunies et ne pouvant regagner leurs pays, beaucoup d'entre elles se sont rabattues sur les principales villes du sud du Tchad : Moundou, Kélo et surtout N'Djamena.
 

"La libre circulation dans l'espace CEMAC (Communauté Économique et Monétaire des États de l'Afrique Centrale, NDLR) ne signifie pas liberté et dépravation des mœurs", a relevé le général Moussa Haroun Tirgo.
 

Il a invité le ministre de la Sécurité publique et de l'immigration et son collègue de l'Action sociale à "mener une sensibilisation pour limiter la pratique du plus vieux métier du monde au Tchad".