Dans un communiqué publié en ligne mardi, le ministère libyen des Affaires étrangères a déclaré que le ministre libyen de la Justice Salah el-Merghani a demandé des informations sur cette affaire à l'ambassadeur américain suite à une rencontre dimanche avec le frère et le fils du ressortissant libyen capturé, qui est aussi soupçonné d'appartenir à Al-Qaïda.
Lundi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a reconnu que les autorités libyennes n'ont pas été informées de l'opération antiterroriste menée par l'armée américaine en Libye pour capturer le dirigeant présumé d'al-Qaïda, Anas al-Liby, soupçonné d'avoir joué un rôle dans les attentats contre les ambassades américaines en Afrique de l'Est en 1998.
Anas al-Liby est soupçonné d'être l'un des cerveaux des attentats de 1998 contre les ambassades des Etats-Unis, qui ont fait plus de 220 morts au Kenya et en Tanzanie. Il a été inculpé par un tribunal de New York dans le cadre de ces attaques. En Libye, des militants ont appelé mardi à kidnapper des citoyens américains à Tripoli et à mener des attaques en représailles à la capture d'al-Liby.
Sur une page Facebook intitulée "Benghazi est protégé par son peuple", un groupe de miliciens a appelé les Libyens à bloquer les entrées et sorties de la capitale et à enlever des ressortissants des Etats-Unis et ses alliés pour forcer les autorités américaines et libyennes à libérer les militants emprisonnés. Le groupe a également appelé les Libyens à sectionner les pipelines exportant du gaz et du pétrole vers l'Europe et à mener des attaques contre des navires et des avions. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a défendu le raid américain à Tripoli, arguant qu'Anas al-Liby était une "cible légale" et qu'il sera déféré devant la justice.
