En temps de crise, c’est bien connu, le monde du commerce est le premier à trinquer. Pourtant, malgré une situation économique globale qui pique du nez, certaines entreprises se retroussent les manches et parviennent non seulement à ne pas chuter, mais en plus à connaître une prospérité considérable.
Par leur innovation ou leur obstination, de nombreuses compagnies africaines sortent ainsi du lot. A l’est, on remarque en particulier la distillerie kényane East African Breweries, pesant un bon 2,8 milliards de dollars sur le marché. On connaît notamment ses bières Tusker et White Cap.Aux côtés de la distillerie se distingue le géant des télécommunications Safaricom, qui a enregistré une hausse de ses bénéfices de 39% cette année. Le génie du groupe réside dans sa simplicité enfantine et sa grande accessibilité.
Le reste du continent se spécialise plutôt dans les franchises, avec un franc succès. Rien qu’en Afrique du Sud, les franchises font travailler directement plus de 500.000 personnes et rapportent 30 milliards d’euros chaque année, soit la bagatelle de 12% du PIB national. Les réformes législatives, en Afrique du Sud ou dans d’autres pays comme l’Angola, y sont pour beaucoup, ouvrant davantage les portes du continent à la collaboration internationale.
D’autres entreprises font montre d’une réussite presque insolente, comme le réseau de restauration rapide sud-africaine Nando’s, disposant maintenant de plus de mille points de chute répartis dans 30 pays différents sur tous les continents. Mais la restauration n’est pas le seul fer de lance du continent : on observe également des boutiques de mode, de la vente d’objets de décoration, des supermarchés, des stations services…
La crise frappe durement, et partout ; mais pour ces entreprises africaines, pas question de s’avouer vaincues. Une force de résistance qui donne de l’espoir, au cœur même du naufrage.
