Élections en RDC: appel à manifester le 3 septembre contre les machines à voter

Afriquinfos
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Kinshasa (© 2018 Afriquinfos)- En RDC, après le retrait de Joseph Kabila de la course à la présidence pour les élections du 23 décembre, la deuxième exigence s’active autour de  l’abandon des « machines à voter ». Pour se faire entendre, le mouvement pro-démocratie congolais Lutte pour le changement (Lucha) a appelé mardi à des marches le 3 septembre, au cours de conférences de presse tenues dans plusieurs villes du pays, notamment à Kinshasa, Goma, Bukavu et bien d’autres.

Ces marches, prévues « sur toute l’étendue de la République », « partiront des quartiers jusqu’aux sièges de la commission électorale pour exiger le retrait des machines à voter et la mise en œuvre des recommandations du rapport d’audit de l’OIF » (Organisation internationale de la francophonie), a annoncé ce mouvement de jeunes indignés au cours de conférences.

En mai, l’OIF avait identifié plusieurs millions d’électeurs sans empreintes digitales sur le fichier électoral, qui recense quelque 40 millions d’électeurs au total.

L’opposition qualifie de « machines à tricher » les machines de fabrication sud-coréenne, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote.

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Le 8 août, après plusieurs mois de tensions politiques, le président Kabila a désigné son ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de la majorité à la présidentielle.

« Notre peuple ne peut pas et ne doit pas accepter un simulacre d’élection où Joseph Kabila, tout en n’étant pas lui-même candidat, resterait néanmoins maître absolu du processus électoral » et de ses résultats, estime la Lucha.

La Lucha est un mouvement né à Goma (est de la RDC) qui se dit apolitique et non partisan mais décidé à demander des comptes aux dirigeants. Il a été à la pointe du combat contre un troisième mandat de M. Kabila depuis 2015.

Généralement ses manifestations sont systématiquement interdites et dispersées, mais les conférences de ce mardi se sont tenues sans incident.

AFP