RDC : Addis Abeba, un prélude à la Conférence sur la paix dans les Grands Lacs

ecapital
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Selon le ministère congolais des Affaires étrangères, cette force internationale neutre, dont les modalités restent à définir, aura pour mission de surveiller les frontières communes entre la RD Congo et le Rwanda et de neutraliser les groupes armés qui sèment la terreur dans l'Est de la RD Congo.

Au cours de la rencontre à Addis Abeba, les chefs d'Etat des pays des Grands Lacs ont condamné toutes les actions armés menées par des groupes armés et ce qui déstabilisent la région des Grands Lacs en générale et la partie orientale de la République démocratique du Congo.

Environ trois mois après le début de la rébellion de soldats mutins du M23, on assiste à un véritable ballet diplomatique qui, à tout point de vue, laisse entrevoir le réchauffement des relations diplomatiques entre la RD Congo et le Rwanda. Il ouvre également la voie à un processus de dialogue entre différents acteurs de la région.

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La reprise de la guerre dans l'Est de la RD Congo relance l' idée de convoquer la Conférence internationale sur la paix et le développement dans les Grands Lacs afin de régler un certain nombre de problèmes qui se posent dans cette partie de l'Afrique.

La Conférence internationale sur la paix et le développement dans les Grands Lacs est un cadre idéal et propice pour que les pays de la sous-région, dont la RD Congo, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, la Tanzanie et même le Kenya, puissent discuter et échanger franchement les idées sur les questions qui constituent des vrais obstacles à la paix et au développement de cette région riche en minéraux, mais touchée depuis plusieurs années par des conflits armés.

Selon des observateurs, parmi les questions importantes qui doivent être débattues figurent en premier lieu le problème des groupes armés qui sèment la terreur en RD Congo et dans d'autres pays de la région, les pillages des richesses minières et ressources naturelles de la RD Congo, le trafic illégal des armes et munitions, le conflit foncier, la politique de la déforestation et les massacres des espaces rares.

La Conférence internationale sur la paix et le développement dans les Grands Lacs  devrait restaurer la confiance entre les pays de la région, notamment entre la RD Congo et le Rwanda. Ce dernier accusant toujours la RD Congo de servir de base arrière aux rebelles rwandais du FDLR, tandis que Kinshasa accuse le Rwanda et l'Ouganda de piller les richesses de l'Est du Congo. L' ouverture du dialogue devrait mettre fin à ce climat de méfiance.

La réussite de la Conférence internationale sur la paix et le développement dans les Grands lacs dépend d'abord et surtout de la volonté des dirigeants de la région  d'accepter de dialoguer et de discuter autour d'une même table sur des questions qui empoisonnent leurs relations, estimen des analystes.