Somalie: Une base militaire attaquée par des Shebab au sud de Mogadiscio

Afriquinfos Editeur
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Une base militaire située à 70 km au sud de Mogadiscio a été attaquée mercredi par des combattants islamistes shebab, qui ont fait exploser des voitures piégées et ouvert le feu contre les soldats (AFP).

Mogadiscio (© 2019 AFP) – Une base militaire située à 70 km au sud de Mogadiscio a été attaquée mercredi dernier par des combattants islamistes shebab, qui ont fait exploser des voitures piégées et ouvert le feu contre les soldats, a-t-on appris de source militaire.

« Après les explosions, ils ont tenté de percer nos lignes, mais nous les avons repoussés. Nous les poursuivons. Plusieurs soldats ont été légèrement blessés par des éclats », a déclaré à la presse le général Yusuf Rageh. Un journaliste radio intégré au sein des troupes a été tué dans l’attaque, selon la Fédération des journalistes somaliens. Gacal Abdulle Gacal, 23 ans, est le troisième journaliste tué cette année en Somalie, a-t-elle précisé, demandant une enquête sur les circonstances de son décès. Les shebab ont affirmé avoir « tué beaucoup de soldats » dans cette attaque, survenue à Awdheegle, une localité qui avait été reprise la semaine dernière aux islamistes, par les forces de sécurité somaliennes et les soldats de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

« Une première explosion a atteint l’entrée principale de la base, suivie quelques minutes plus tard par une seconde explosion. Les déflagrations étaient assourdissantes », a expliqué à l’AFP un témoin, Muktar Dinle, joint par téléphone. Un autre habitant de la zone, Mohamed Isak, a précisé que la fusillade qui avait suivi les explosions avait duré plus d’une heure. « Nous sommes enfermés chez nous, nous ne savons pas exactement qui contrôle quoi en ville », a-t-il ajouté. Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de  l’Amisom.

 

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