Kigali (© 2019 Afriquinfos)-Ce 25 novembre s’ouvre à Kigali, la capitale rwandaise la quinzième édition du sommet mondial sur le Genre, avec plus de 200 délégations attendues dans pour stimuler l’égalité des sexes autour du thème, «éliminer les obstacles à l’égalité des sexes».
Le sommet mondial sur le genre est un événement qui vise à partager les meilleures pratiques et stimuler l’innovation afin d’accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes. C’est la première fois que l’Afrique accueille ce sommet.
Le Rwanda se présente comme un pays modèle en matière d’égalité entre les sexes. En effet, les femmes comptent pour plus de la moitié de la population rwandaise et occupent 40% des portefeuilles ministériels, et représentent plus de 60% des parlementaires.
La violence contre les femmes et les filles est l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus dévastatrices dans le monde, mais elle est souvent passée sous silence en raison de l’impunité, de la honte et des inégalités entre les sexes, a souligné l’ONU à l’occasion de la Journée mondiale contre la violence faite aux femmes et aux filles.
Un tiers des femmes et des filles subissent des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie, la moitié des femmes tuées dans le monde l’ont été par leur partenaire ou leur famille, et la violence perpétrée contre les femmes est une cause de décès et d’incapacité aussi courante chez les femmes en âge de procréer, que le cancer et une cause de maladie plus grave que les accidents de la route et la malaria réunis.
Pour promouvoir l’égalité des sexes, la Banque africaine de développement (BAD) a pris a lancé ou soutenu de nombreuses initiatives pour combler le déficit de financement qui affecte les femmes en Afrique, à l’instar de l’initiative panafricaine de grande ampleur (AFAWA, Affirmative finance action for women in Africa).
La prévalence du problème, «signifie quelqu’un autour de vous. Un membre de la famille, une collègue de travail, une amie ou même vous-même » a été victime de ce type d’abus, a déclaré le Secrétaire général António Guterres dans son message pour marquer cette Journée.
«La violence sexuelle contre les femmes et les filles est enracinée dans des siècles de domination masculine», a-t-il ajouté, rappelant au monde que la stigmatisation, les idées fausses, la sous-déclaration et la mauvaise application des lois perpétuent l’impunité dans les affaires de viol. «Tout cela doit changer…maintenant », a exhorté le chef de l’ONU.
«Si je pouvais faire exaucer un vœu, ce serait de supprimer totalement le viol », a pour sa part déclaré la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, dans son message à l’occasion de la Journée. «Le viol n’est pas un acte isolé. Il endommage la chair et se répercute dans la mémoire. Il peut avoir des résultats qui changent la vie, des résultats non choisis – une grossesse ou une maladie transmise », a expliqué Mme Mlambo-Ngcuka, ajoutant que les conséquences d’un acte ponctuel peuvent s’étendre à des effets néfastes à long terme.
«Il s’agit d’un effet durable et dévastateur qui touche d’autres personnes : la famille, les amis, les partenaires et les collègues », a-t-elle poursuivi. La Directrice d’ONU Femmes a souligné les vulnérabilités des femmes et des filles.
I.N.