RDC : la France appelle Kabila au respect de la constitution

Afriquinfos
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Paris (© 2016 Afriquinfos) –  Le ministre des Affaires étrangères et du développement international français, Jean-Marc Ayrault, a reproché au président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila de «ne pas respecter la Constitution pour garder le pouvoir».  Une volonté du président de conduire le pays à une guerre civile.

Dans un entretien accordé lundi 3 octobre à la chaîne TV5 Monde, M. Ayrault a exhorté le président Joseph Kabila à respecter la constitution et ne pas se représenter. «Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu’une date soit fixée pour les élections et que le dialogue national qui a été engagé ait vraiment lieu. (…) Quant à M. Kabila, il n’a pas le droit de se représenter, c’est la Constitution. Donc il faut qu’il donne l’exemple», a dit Jean-Marc Ayrault.

Des sanctions envisageables

Le chef de la diplomatie française n’exclut d’ailleurs pas la possibilité de sanctions contre des responsables de la RDC.  «Ce n’est pas possible qu’on continue comme ça», a déclaré M. Ayrault en se disant «pas opposé» à d’éventuelles sanctions.  «S’il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions», a-t-il menacé.

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« Ce n’est pas de l’ingérence », soutient-il, en réponse aux propos de Joseph Kabila qui avait signifié récemment à la France que « la RDC n’est pas un département d’outre-mer français ». « Il s’agit seulement du respect du droit et des principes », a, affirmé le ministre.

Le président de la RDC est arrivé au pouvoir en 2001 au décès de son père. Il a organisé des élections en 2006 qu’il a remportées. Il a été réélu en 2011. La constitution fixe le mandat présidentielle à 5 ans.

Selon la constitution, le président Kabila ne devrait plus se représenter aux futures élections dont l’électorat devrait être convoqué le 19 septembre dernier et n’a pas été fait.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé la fin de l’enrôlement des électeurs en cours au 31 juillet 2017. Il s’en suivra une série d’opérations qui devront durer 504 jours et culminer sur la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales. Ce qui revient à dire que ces élections ne pourront avoir lieu au plus tôt qu’en novembre 2018, si les participants au dialogue politique en cours adoptent les estimations de la Ceni.

Vignikpo Akpéné