Kinshasa (© 2018 Afriquinfos)- Il n’a pas fallu longtemps pour que les premières voix discordantes se fassent entendre suite au choix de Martin Fayulu comme candidat commun de l’opposition en RDC. Alors même que Felix Tshisekedi est toujours à Genève, son parti, l’UDPS exige qu’il se retire de l’accord signé dimanche et le menace de destitution.
L’encre n’a pas encore séché sur le document entérinant son choix comme « candidat unique de l’opposition » en vue de la présidentielle prévue pour le 23 décembre, que déjà des voix s’élèvent contre la candidature de Martin Fayulu. Ce lundi à Kinshasa, le siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) grouillait de monde. Des militants mécontents avec à leur tête, Jean-Marc Kabund, secrétaire général du parti.
Ce dernier a donné un ultimatum de 48 heures à son président, Felix Tshisekedi afin qu’il se retire de l’accord signé 24h plus tôt à Genève et désignant, Martin Fayulu comme candidat commun de l’opposition. Pour M. Kabund, ce choix est incompréhensible. « On ne comprend pas pourquoi il peut se désengager pour un candidat impopulaire. Pour nous à l’UDPS c’est un affront. Nous disons que le président Tshisekedi doit se ressaisir et revenir à la raison ». Aussi demande-t-il à Felix Tshisekedi de se désolidariser de l’Accord de Genève et de maintenir sa candidature. Passé le délai de 48 heures, une procédure de destitution pourrait être engagée à son encontre, menacent les militants de l’UDPS. « Nous lui demandons juste de retirer sa signature. S’il refuse, c’est nous qui dirigeons l’UDPS, ce n’est pas lui. Il ne sera même plus président de l’UDPS », a déclaré l’un d’eux.
Comme le craignaient de nombreux observateurs de l’arène politique congolaise, l’union de l’opposition derrière un candidat unique ne sera pas une mince affaire. Cette sortie de l’UDPS en est une illustration. Reste à savoir si Felix Tshisekedi tiendra tête aux frondeurs de son parti ou si l’Accord de Genève va voler en éclats.
Boniface.T.
