Kinshasa (© 2019 Afriquinfos)- La drépanocytose est une maladie génétique qui s’explique par la perte de la capacité de déformabilité des globules rouges qui bouchent la circulation sanguine et elle constitue un problème de santé publique car elle touche tous les continents.
Après l’Inde et le Nigeria, la République Démocratique du Congo est le deuxième pays en Afrique et le troisième au monde a être le plus touché par cette maladie, a indiqué le Dr Ange Ngonde lors de son intervention portant sur « l’intérêt du dépistage materno-infantile de la drépanocytose » à l’occasion du lancement vendredi à Kinshasa de la semaine mondiale de l’allaitement maternel.
Pour le Dr Ngonde il existe 7 raisons pour lesquelles on doit parler de la drépanocytose : elle est une maladie héréditaire ou prévisible ; elle a une mortalité de 50 à 75% chez les enfants de moins de 5 ans s’il n’y a pas d’intervention ; elle est complexe (compliquée) ; elle prête à confusion (ses signes ressemblent à ceux des autres maladies) ; son diagnostic est difficile et coûteux ; le manque de dépistage engendre la mortalité élevée ainsi que des complications chroniques ( AVC, la boiterie, l’insuffisance rénale) et aiguës ( l’anémie, les infections, l’érection permanente et douloureuse) ; la sensibilisation à cette maladie donne la possibilité d’avoir des médicaments efficaces, des vaccins pour prévenir les infections et de procéder à un test rapide.
Il existe également des raisons qui expliquent la nécessité du dépistage notamment la possibilité d’avoir le test rapide qui permet d’avoir le résultat en 5 minutes, a en outre souligné le Dr. La drépanocytose est une maladie systémique (qui se manifeste de la tête au pied). Un bon dépistage doit se faire avant qu’il y ait manifestation des signes, soit pendant la grossesse, soit jusqu’à 6 mois après la naissance, et le dépistage précoce oriente vers une prise en charge pouvant prévenir les crises, a expliqué ce médecin.
V.A.