Morsures de serpents et piqûres de scorpions: un réel problème de santé publique en Afrique

ecapital
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Largement sous-estimé, faute de système de notification fiable, les envenimations par morsures de serpents et par piqûres de scorpion constituent un réel problème de santé publique en Afrique.

Le nombre de morsures de serpents reçus au niveau des centres de santé et hôpitaux tourne autour de 300.000 par an, selon les participants (experts, médecin etc) de la IVème conférence internationale sur les "envenimations par morsure de serpent et par piqûre de scorpion en Afrique".

Le Dr Jean Phillip Chippaux, de l'institut de recherche pour le développement  (IRD), estiment que ces morsures touchent essentiellement les populations sylvo-pastorales. Et ne représentent, selon lui, que le cinquième de ce qui se passe réellement sur le terrain.

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Il s'agit d'un réel problème de santé publique méconnu par la plupart des professionnels de santé et, qui affecte en majorité les populations rurales généralement éloignées des formations sanitaires, affirme le Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, représentante de l'Organisation mondiale de la Santé.

Et à cette méconnaissance épidémiologique s'ajoute, explique-t- elle "les difficultés de prise en charge thérapeutique notamment au niveau périphérique, la non disponibilité des produits antivenimeux dont les coûts sont encore inaccessibles pour la majorité de nos systèmes de santé".

Les antivenimeux coûtent entre 30.000 à 70.000 francs CFA, renseignent les conférenciers qui envisagent de mettre à contribution des industries pharmaceutiques, l'Etat et les collectivités locales pour rendre facile l'accès de ces médicaments.