Inauguration d’une cour spéciale en République Centrafricaine

Afriquinfos
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Bangui (© 2018 Afriquinfos)- Après une attente de plusieurs mois, le système judiciaire centrafricain, notamment la Cour pénale spéciale (CPS), qui était en pleine reconstruction vient d’être enfin libérée  ce lundi 22 octobre, à Bangui.

Destinée à juger les crimes internationaux commis en Centrafrique de 2003 à aujourd’hui ladite Cour, hybride, est composée de 25 juges, 13 nationaux et 12 internationaux pour.

L’une des conséquences de la crise en RCA a été la destruction de plusieurs Cours et l’instabilité persistante. Une situation qui empêche toujours la justice d’accomplir son rôle dans certaines régions du pays.

La CPS, qui était d’ailleurs très attendue vient ainsi appuyer la justice locale. Son inauguration fut un moment solennelle. Toutefois, la stratégie de poursuite et d’enquête ne sont pas encore publiques,

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« C’est un sentiment de fierté. Pas pour moi seul, mais pour le peuple centrafricain. Nous voulons la justice pour les victimes, suite aux graves crimes qui ont été donc commis dans ce pays. Le président de la République veut la lutte contre l’impunité, qu’il y ait réparation de toutes les victimes et c’est à partir de ces réparations que nous aurons la paix. C’est pourquoi nous pensons que pour nous, Centrafricains, c’est un grand pas. Un grand pas pour la paix en Centrafrique », a cependant déclaré  le Procureur spécial adjoint pour la CPS, Alain Ouaby-Bekaï.

Désormais, les plaintes vont donc pouvoir être déposées et les enquêtes lancées. L’attente est bien-sûr grande du côté des victimes.

Pour sa part, Pierre Brunisso, coordinateur du projet conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme a indiqué : « Nous sommes dans l’attente. Les victimes sont dans l’attente du lancement des premières enquêtes. Nous attendons également la publication des critères de poursuite du procureur qui détermineront sa politique pénale. On attend avec impatience. La justice prend du temps, la mise en place des équipes prend également du temps. C’est néanmoins le moment opportun pour lancer les premières enquêtes ».

il faut préciser que la CPS dispose de cinq ans, à partir de ce lundi, pour mener à bien sa sa mission.

Xavier-Gilles CADOZZO