Centrafrique : Un sommet de la CEEAC vendredi à Malabo en marge du 23e sommet de l’UA

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Avec la participation d’une quarantaine de chefs d’Etat, le sommet de l’UA se tient sans la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, à cause de la suspension de son pays de l’organisation panafricaine après la prise du pouvoir le 24 mars 2013 à Bangui de Michel Djotodia, leader de l’ex-coalition rebelle de la Séléka contraint à la démission lui-même en janvier dernier.

Mais cette crise marquée par la persistance des violences à l’origine de la mise en retrait forcée de Djotodia sous la pression des chefs d’Etat de la CEEAC et de la France, constitue l’un des sujets des discussions des participants au rendez-vous de la capitale équato-guinéenne officiellement consacré à l’agriculture et à la sécurité alimentaire en Afrique.

« Evidemment, la situation est très difficile. Même si sur le plan sécuritaire propre la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine, NDLR) a quand même fait un travail remarquable avec peu de moyens, parce qu’il faut noter qu’il y a eu une pression extraordinaire juste pour transformer la mission des Nations Unies », a souligné à Xinhua le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui.

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Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013 en remplacement de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) est une force autorisée par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Composée de plus de 6.000 hommes issus essentiellement de cette région, elle se prépare à passer le relais dès le 15 septembre à une mission de maintien de la paix de 12.000 hommes de l’organisation mondiale.

Pour le commissaire Smaïl Chergui, « une fois que la résolution est passée, plus personne ne pensait nous aider. On demande des choses extraordinaires à la force de l’Union africaine, mais personne ne pense nous aider. Il n’y a que les Etats-Unis qui continuent à nous fournir des moyens roulants et l’Union européenne qui paie les salaires. Mais on n’a pas eu d’aide supplémentaire pour faire mieux. »

Par souci de solidarité envers la RCA, la CEEAC fournie également à ce pays une aide financière servant au paiement des fonctionnaires. « D’autres font des déclarations comme si c’était eux qui paient les salaires. Mais c’est en fait les pays d’Afrique centrale qui paient les salaires pour stabiliser et permettre une reconstitution du tissu social dans ce pays qui a été ébranlé par ce conflit interreligieux », confirme le diplomate africain.

A l’exception de José Eduardo dos Santos d’Angola et de Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (RDC), tous les chefs d’Etat de la CEEAC ont répondu présent au 23e sommet de l’UA qui s’achève vendredi avec comme l’une des premières activités de cette journée le sommet convoqué par le président tchadien, comme en juillet 2013 et en janvier dernier à Addis-Abeba en Ethiopie.