Centrafrique : Retrait des rebelles de Séléka de Damara pour Sibut, à 187 km de Bangui

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Un mois après la formation le 3 février du nouveau gouvernement d'union nationale dirigé par l'opposant Nicolas Tiangaye et près de deux mois après les accords de paix conclus le 11 janvier à Libreville au Gabon, cette opération devant conduire au désarmement qui devra s'étendre à tous les mouvements rebelles actifs en République centrafricaine (RCA) a débuté dans un climat de tension dû à des divisions internes à Séléka.

Certains responsables de la coalition rebelle posaient comme préalable le retrait des troupes sud-africaines et ougandaises déployées en renfort aux forces gouvernementales pour contrer l'offensive de cette organisation, puis la libération des détenus politiques en marge de la crise l'opposant au pouvoir de François Bozizé.

Des revendications d'ailleurs maintenues, selon le colonel Narkoyo qui a justement fait savoir que "cette opération a commencé hier (dimanche). Sinon, on se réserve en attendant la libération de nos prisonniers et le départ de ces forces étrangères". Il rappelle que les deux exigences figurent parmi les termes des accords de Libreville.

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Cette position n'est cependant pas partagée par la hiérarchie de Séléka pour qui le cantonnement des troupes ne doit pas faire l'objet de conditions, martèle Christophe Gazam Betty qui siège au sein du nouveau gouvernement en qualité de ministre de la Communication, parmi quatre autres responsables de la rébellion dont le leader lui-même, Michel Am Nondokro Djotodia, promu vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale.

Depuis la veille de dialogue politique tenu dans la capitale gabonaise sous l'égide des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, à laquelle la RCA appartient), cette alliance rebelle qui a pris les armes en vue de renverser le régime du président Bozizé, occupait une position à 5 km de Damara (90 km de Bangui), selon Narkoyo qui annonce le chiffre de 1.800 hommes déployés sur ce site.