Cameroun/Une journée d’études consacrée à l’écrivain Marcel Kemadjou Njanke

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D’après le coordinateur de ce projet, le Pr Alain Cyr Pangop Kameni, l’objectif est de commémorer les vingt années d’écriture de cet écrivain endogène.

Au cours  de cette journée, une trentaine  de communications ont été enregistrées. Les participants sont  venus des universités de Douala, Yaoundé II, Yaoundé I, Buea, Dschang, ainsi que de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication de Kinshasa. Des intervenants en provenance des pays étrangers ont également été présents.

La leçon inaugurale a été dite par le Pr Pierre Fandio, spécialiste de littérature camerounaise et coordinateur des cycles de recherche à la faculté des Arts de l’université de Buea. Elle est intitulée : «Écrire et publier au Cameroun : Qu’est-ce à dire ?». Ont suivi d’autres interventions en quatre axes, chacun correspondant à une session. Le premier axe porte sur «l’approche de l’esthétique du récit ». Il a été question, d’après le coordinateur, de «scruter les contours étymologiques, novateurs et les aspects structurels de l’art du racontage », un nouveau style créé de toutes pièces par cet auteur.

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L’approche thématique constitue le deuxième axe. Il s’est agi d’étudier les principaux sujets traités par Marcel Kemadjou Njanke, à l’instar de l’amour, le retour aux sources, la marginalité, l’angoisse de la vie. En troisième mouvement, l’approche comparatiste a permis de «tracer un parallèle entre le travail de l’écrivain endogène et celui des écrivains de la communauté diasporique». En quatrième partie, l’approche monographique a mis en lumière des communications qui portent de façon spécifique, sur l’une des œuvres de l’auteur. Enfin, une intervention du célébré du jour, sous le thème : «Ma vie est un racontage» a cloturé les débats.

Pour justifier la tenue de cette journée d’études, le Pr Alain Cyr Pangop Kameni, qui en a eu l’idée, affirme que «lorsqu’un auteur a 20 ans d’écriture, cela marque aussi symboliquement l’âge de la majorité. Il y a une double décennie qui s’écoule. Et généralement, les critiques qui travaillent à analyser les courants littéraires dans les tranches temporelles travaillent dans des périodisations qui en général sont des décennies. Or, de ce point de vue, il y a une double décennie. Et il s’avère que Marcel Kemadjou Njanke émerge dans ces deux décennies avec l’art du racontage et une dizaine de publications».

Marcel Kemadjou Njanke est né le 06 décembre 1970 à Makéa, arrondissement de Douala II, département du Wouri. Après avoir fréquenté les écoles Saint Jean Bosco et Petit Joss, le lycée Joss l’accueille pour le secondaire. Le Baccalauréat A4 Espagnol, il l’obtient en 1989. Après quatre années d’étude du droit à l’ex-université de Yaoundé, il en part en 1993, sans avoir eu la Licence. Il atterrit au marché Mboppi de Douala, où il exerce comme mercier depuis lors. Il commence à écrire en 1994, à la suite du prix de «Jeune poésie d’Afrique centrale» que lui décerne une association soutenue par la radio Africa N° 1. Depuis lors, il a écrit : Cris de l’âme (poèmes, Interlignes, 1994), Le Mendiant bleu, (L’Harmattan, 2000) Poto-poto Blues (poèmes, L’Harmattan, 2003), La chambre de crayonne (L’Harmattan 2005), Incantations (Ifrikiya, 2006), Quarante feuille de l’amour, (chants, Ifrikiya, 2008), Dieu n’a pas besoin de ce mensonge (Racontages, Ifrikiya 2009) et Les Femmes mariées mangent déjà le gésier (racontages, Ifrikiya 2013).

 Larissa AGBENOU