Cameroun/Affaire Bolloré: Les revendications des paysans fusent

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L'alliance des paysans riverains de Socfin représente plusieurs milliers de paysans du Cameroun, de Sierra Leone, de Côte d'Ivoire et du Liberia, en lutte contre les pratiques de la société luxembourgeoise. L’alliance égraine une série de plaintes «De nombreuses terres, utilisées pour l'agriculture familiale ont été cédées sous la pression de Socfin. Un grand nombre de personnes se sont retrouvées sans ressources, dans la pauvreté, sans obtenir les emplois promis et avec des compensations extrêmement faibles», a dénoncé leur porte-parole Shiaka Musa Sama, venu de Sierra Leone pour cette rencontre.

Les militants dénoncent aussi des promesses restées lettre morte, disent-ils, sur la construction de centres médicaux et d'écoles. Dans l’attente de voir ces engagements concrétisés, l'alliance réclame une expertise indépendante sur les conflits fonciers, l'abandon des charges judiciaires contre ses membres et de meilleures compensations financières pour les paysans.

"En Sierra Leone, un loyer misérable est payé par la Socfin pour les terres, environ 12 dollars par hectare et par an, à répartir entre l'État, la collectivité publique et les paysans.

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Face à toutes ces réclamations, le groupe par le biais de sa secrétaire générale adjointe Marie-Annick Darmaillac, en charge a dit être à l'écoute mais dans l'impossibilité de prendre à lui seul des décisions pour Socfin, dont il détient moins de 40%. "Nous sommes facilitateurs sur ce dossier, c'est une première étape pour mettre en place une plateforme de dialogue "a-t-elle indiqué. Si les discussions n'avancent pas, des manifestations seront organisées notamment au Cameroun, menace Emmanuel Elong, représentant pour ce pays.

L'alliance des paysans a déploré l'absence d'un représentant de Socfin, basée au Luxembourg. Elle attend désormais une nouvelle réunion tripartite au mois de février.

 Larissa Agbenou