Ouverture du 31ème  sommet de l’Union africaine à Nouakchott

Afriquinfos
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Nouakchott (© 2018 Afriquinfos) – Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a ouvert dimanche le 31ème sommet ordinaire de l’Union africaine (UA) à Nouakchott axé sur le renforcement de l’intégration continentale.

« C’est un sommet historique qui s’ouvre aujourd’hui pour la première fois dans ce pays fondateur de l’Union africaine qu’est la Mauritanie », a déclaré le président Aziz dont le pays accueille ce sommet qui doit réunir une quarantaine de chefs d’Etat africains.

Le sommet s’ouvre après un attentat suicide perpétré vendredi au Mali contre le QG de la force conjointe du G5 Sahel, lancée en 2017, qui a fait trois morts, dont deux militaires de cette force.

Le président français Emmanuel Macron, qui soutient cette initiative, doit rencontrer à Nouakchott, en marge du sommet de l’UA, ses homologues du G5 Sahel, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

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La France, qui conduit dans la région l’opération Barkhane, voit dans la force du G5 Sahel un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité

Comme à chaque sommet, les dirigeants africains se pencheront sur les crises qui secouent le continent, notamment la guerre civile au Soudan du Sud ou le Sahara occidental, dont le drapeau flotte pour la première fois sur Nouakchott à l’occasion de ce sommet, avec celui des autres membres de l’UA.

«La réforme de l’UA est une condition existentielle»

Pour sa part, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a plaidé, dimanche à Nouakchott, pour la poursuite de la réforme de l’organisation continentale, soulignant qu’elle «est une condition existentielle».

«La réforme de l’UA est une condition existentielle. Nous travaillons aussi à la réforme de la commission de l’UA », a notamment dit le président Faki, à l’ouverture du 31ème sommet de l’union africaine axé sur la lutte contre la corruption.

L’un des enjeux de la rencontre porte également sur la réforme de l’organisation panafricaine dont un rapport élaboré sous la conduite du président en exercice, Paul Kagamé, a été remis aux délégations présentes.

L’une des recommandations porte du rapport sur l’autofinancement de l’UA et autre sur la désignation des commissaires.

A propos de la Zone de libre-échange continentale (Zlec) dont l’accord a été signé en mars dernier à Kigali (Rwanda) par 44 Etats, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a invité les autres pays africains à s’inspirer des Etats qui ont déjà déposé leurs documents de ratification et à tout faire pour matérialiser le protocole sur la libre-circulation de personnes.

«L’enjeu, a-t-il dit, c’est de parvenir à la ratification de la Zlec par tous les pays africains avant le 1er anniversaire de la signature de son accord au mois de mars prochain ».

Faki a également réaffirmé l’attachement de l’UA à la paix, à la sécurité et à la lutte contre corruption.

Vignikpo Akpéné