Malabo (© 2018 Afriquinfos)- En Guinée Equatoriale, malgré l’amnistie générale décrétée le 4 juillet par le président Teodoro Obiang Nguema, les prisonniers politiques « sont toujours » incarcérés, a dénoncé ce mercredi l’opposition.
A la surprise générale, le président Teodoro Obiang Nguema avait décrété le 4 juillet « une amnistie totale » en faveur de tous les prisonniers politiques et de tous les opposants condamnés ou interdits d’activité. Mais Selon Gabriel Nse Obiang, leader du parti Citoyens pour l’innovation (CI), dissous depuis février « la loi n’est pas appliquée en Guinée équatoriale, le gouvernement ne la respecte pas: le président a décrété une amnistie totale depuis le 4 juillet dernier, mais les gens sont toujours en prison », a-t-il déclaré.
Une trentaine de militants de CI sont emprisonnés à Evinayong (centre) et attendent leur libération.
« Nous demandons une explication au gouvernement », a ajouté M. Obiang. « Si un autre prisonnier politique meurt encore en prison alors qu’il devrait déjà être libre, qui en sera responsable? ».
Après l’annoncé depuis près d’une semaine de la loi, « on interdit toujours que les prisonniers de CI reçoivent les visites de leurs familles, la loi est piétinée par ceux qui doivent la faire respecter », a en outre déploré M. Nse Obiang
La mesure-ci a été prise par le chef de l’Etat avant un « dialogue national » qu’il a lui-même convoqué du 16 au 21 juillet, afin de « permettre une large participation de tous les acteurs politiques » à cette rencontre.
L’amnistie était l’une des principales conditions posées par l’opposition de l’intérieur et de la diaspora pour prendre part à ce dialogue national.
Il faut rappeler que CI a été dissous fin février en raison de la « menace qu’il constitue pour la sûreté de l’État », à la suite de la condamnation de 21 militants à plus de trente ans de prison pour « sédition, désordre public, atteintes à l’autorité et blessures graves ».
Innocente Nice
