Ethiopie: la coalition au pouvoir reconduit Abiy Ahmed à la tête du parti

Afriquinfos
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Élections générales 2020 en Éthiopie

 Addis-Abeba (© 2018 Afriquinfos)-En Ethiopie, la coalition a reconduit à sa tête ce vendredi le Premier ministre Abiy Ahmed lors d’un vote quasi-unanime qui témoigne du soutien officiel apporté à son programme de réformes. C’était au cours d’un congrès de la coalition réuni à Hawassa depuis mercredi.

Selon la radio-télévision Fana proche du pouvoir, qui a rapporté l’information, les177 grands électeurs du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF) ont été nombreux à voter en faveur  du Premier ministre sortant et du vice-Premier ministre Demeke Mekonnen

Le ministre Abiy Ahmed a pris ses fonctions de premier ministre en avril dernier après avoir été désigné par l’EPRDF pour succéder à Hailemariam Desalegn, poussé à la démission par des manifestations antigouvernementales.

Débuté fin 2015 en région oromo (sud et ouest), le mouvement de protestation s’était étendu courant 2016 à d’autres régions, dont celle des Amhara (nord). Les manifestants exprimaient notamment leur colère face à la domination absolue sur l’espace politique de l’EPRDF, qui est au pouvoir depuis 1991 et contrôle tous les sièges du Parlement.

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M.Abiy, lui-même d’origine Oromo, a depuis multiplié les réformes majeures, libérant des milliers de dissidents et de journalistes, faisant la paix avec l’ennemi intime, l’Érythrée, et annonçant la privatisation de grandes compagnies publiques. Mais la multiplication des affrontements à caractère ethnique dans la capitale et des régions plus reculées a terni son action et fait craindre que le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique ne sombre dans la violence.

Ils sont près d’un million de personnes à avoir été forcées de fuir leur foyer après de violents combats entre les Oromo et la minorité ethnique des Gedeo dans le sud, qui ont éclaté peu après sa nomination. En septembre, au moins 58 personnes ont été tuées dans des heurts entre communautés ethniques en périphérie d’Addis Abeba. Les personnes fuyant ces violences ont affirmé avoir été prises pour cible par des groupes de jeunes Oromo car elles appartiennent à des minorités ethniques.

V.A.