Erythrée : la dictature continue de faire fuir des footballeurs

ecapital
2 Min de Lecture

Dirigée d’une main de fer depuis 1993 par le président Assaias Aferworki, l’Erythrée est l’une des dernières dictatures en Afrique. Aussi, ses habitants pour fuir ce régime totalitaire, constituent-ils le lot des migrants clandestins qui prennent la mer pour rallier l’Europe.

Ce pays défraie également la chronique dans le monde du football par le biais des joueurs de son équipe nationale. Depuis plusieurs années, fréquemment, profitant des matchs hors des frontières de l’Erythrée, ces derniers demandent l’asile politique, dans le pays de leurs adversaires du jour.

 Après l’Angola, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, où respectivement 6, 12, 13  et 18 joueurs, ont introduit une demande d’asile, en 2007, 2009, 2011 et 2012, c’est au tour du Botswana de voir dix (10) joueurs érythréens faire de même. Au terme du match retour des éliminatoires Coupe du monde 2018, ces joueurs se sont mis sous la coupole du Mouvement érythréen pour la démocratie et les droits de l’Homme (EMDHR), une association dont les leaders sont en exil, pour obtenir un asile politique.Une rencontre perdue 3-1 par l’Erythrée, car de toute évidence, la moitié de son effectif avait l’esprit ailleurs.

- Advertisement -

Ces dix joueurs sont actuellement placés en garde-à-vue pour être interrogés, apprend-t-on. Les demandeurs d’asile érythréens, pour la plupart, fuient le service militaire obligatoire de 18 mois instauré par le régime du président Assaias Afeworki. Sauf que ce service peut se prolonger indéfiniment sans possibilité de percevoir ses soldes. Reste à savoir si le Bostwana répondra favorablement à ces demandes d’asile. Dans le cas contraire, les 10 joueurs seront rapatriés chez eux où ils pourront être jugés pour trahison.

 Boniface AGBE