Edem Kodjo fige « le Panafricanisme et la Renaissance africaine » dans un ouvrage

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<strong style="margin-right:4px;">© 2013 PAX AFRICANA.</strong>  					Edem Kodjo

Du haut de ses 75 ans, Edem Kodjo incite dans &laquo;&nbsp;Panafricanisme et Renaissance africaine&nbsp;&raquo; (aux Editions &laquo;&nbsp;Graines de Pens&eacute;es&nbsp;&raquo; du Togo) les &eacute;lites d&rsquo;Afrique et la jeune g&eacute;n&eacute;ration du continent noir &agrave; s&rsquo;approprier cette double th&eacute;matique. Une d&eacute;marche indispensable &agrave; ses yeux pour relooker la terre africaine sur tous les plans. Pour ce faire, l&rsquo;ancien premier responsable de l&rsquo;Oua s&rsquo;est pr&ecirc;t&eacute; &agrave; des questions pertinentes d&rsquo;un coll&egrave;ge de trois journalistes togolais. En d&eacute;cortiquant &laquo;&nbsp;le Panafricanisme et la Renaissance africaine&nbsp;&raquo; dans un style simple, accessible &agrave; presque toutes les couches d&rsquo;intellectuels. Surtout au grand public.

Dans ses r&eacute;ponses, Edem Kodjo (&eacute;galement deux fois Premier ministre au Togo) met en exergue l&rsquo;importance et l&rsquo;utilit&eacute; pratique de &laquo;&nbsp;l&rsquo;Unit&eacute; du continent africain&nbsp;&raquo; pour panser ses grosses plaies. Et penser le d&eacute;veloppement multiforme de l&rsquo;Afrique, en se fondant sur ses multiples exp&eacute;riences professionnelles dans le berceau de l&rsquo;Humanit&eacute; et ailleurs dans le monde. Notamment en tant qu&rsquo;ex gouverneur du Fmi (Fonds mon&eacute;taire international) et ancien Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;Oua. Cette n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une convergence de vues autour de l&rsquo;id&eacute;al panafricain a amen&eacute; l&rsquo;auteur de l&rsquo;ouvrage &agrave; lui conf&eacute;rer une architecture presque didactique.

Croire encore et simplement en l&rsquo;Afrique&hellip;

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En quatre parties, l&rsquo;ouvrage embrasse sa th&eacute;matique centrale en &eacute;voquant tour &agrave; tour&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;Histoire du panafricanisme&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;L&rsquo;av&egrave;nement des panafricanistes contemporains&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;L&rsquo;Oua a-t-elle rempli sa mission pour l&rsquo;unit&eacute; de l&rsquo;Afrique&nbsp;?&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Et maintenant l&rsquo;Afrique&nbsp;&raquo;&nbsp;? Autant de &quot;sous-th&eacute;matiques&quot; qui ont permis &agrave; l&rsquo;interview&eacute; Kodjo et &agrave; ses intervieweurs (Lat&eacute;vi Lawson, Ayi Mamavi et Kouessan Yovod&eacute;vi) de revisiter l&rsquo;histoire contemporaine et surtout r&eacute;cente de l&rsquo;Afrique, &agrave; l&rsquo;aulne des immenses fondements du &laquo;&nbsp;Panafricanisme&nbsp;&raquo; pos&eacute;s par des figures intellectuelles et politiques incontournables du monde noir comme&nbsp;: Joseph Ant&eacute;nor Firmin (de Ha&iuml;ti), Marcus Garvey, Benito Sylvain, Edward Wilmot Blyden, Henry Sylvester-Williams, G. Padmore etc.

&laquo;&nbsp;Les p&egrave;res fondateurs du panafricanisme sont principalement issus des Cara&iuml;bes (&hellip;) Jama&iuml;que, Trinidad & Tobago et Ha&iuml;ti sont les berceaux de ces illustres panafricanistes&nbsp;&raquo;, fait remarquer avec force l&rsquo;ancien Premier ministre. &laquo;&nbsp;Nous ne pouvons et nous ne devons nous passer de la diaspora africaine, ne serait-ce que pour rendre hommage aux Afro-Carib&eacute;ens qui ont initi&eacute; le mouvement panafricain relay&eacute; plus tard par des Africains&nbsp;&raquo;, insiste &agrave; cette occasion l&rsquo;ancien haut fonctionnaire. Sans faire, pour autant, l&rsquo;impasse historique sur les actions de grandes personnalit&eacute;s d&rsquo;Afrique comme Jomo Kenyatta, Hastings Kamuzu Banda, Kwame Nkrumah, Cheikh Anta Diop, L&eacute;opold S&eacute;dar Senghor, Alioune Diop, J. Nyerere, etc.

Pour l&rsquo;auteur, le mouvement panafricaniste a et aura des vertus qu&rsquo;on ne peut n&eacute;gliger&nbsp;! Il &eacute;taye &agrave; ce titre ses propos en citant &laquo;&nbsp;Dr Jean Price Mars, auteur du c&eacute;l&egrave;bre ouvrage Ainsi parlait l&rsquo;oncle, qui annon&ccedil;ait la litt&eacute;rature de la N&eacute;gritude et qui a surtout mis l&rsquo;accent sur le panafricanisme culturel&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Encore aujourd&rsquo;hui, je ne cesse de dire aux amis de la FEANF (F&eacute;d&eacute;ration d&rsquo;&eacute;tudiants africains en France) que je rencontre&nbsp;: Nous avons achev&eacute; le premier volet de notre programme. Mais nous n&rsquo;avons pas encore r&eacute;alis&eacute; le deuxi&egrave;me. Nous devons continuer la lutte pour l&rsquo;Unit&eacute; africaine&nbsp;&raquo;, renforce l&rsquo;&eacute;crivain Kodjo.

&laquo;&nbsp;Dans la destin&eacute;e des peuples, il faut des hommes comme nous. Il faut des hommes qui croient toujours en des lendemains meilleurs, des hommes qui croient que toute situation peut &ecirc;tre tourn&eacute;e &agrave; notre avantage. C&rsquo;est avec des id&eacute;es de ceux-l&agrave; que l&rsquo;on b&acirc;tit le futur&nbsp;&raquo;, rappelle Edem Kodjo &agrave; l&rsquo;endroit du lot des Afro-pessimistes sur le renouveau tant esp&eacute;r&eacute; de leur continent.

&nbsp;(Par Edem Gadegbeku)

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