FRATERNITE MATIN
Le chef des opérations de l'état-major tactique des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), colonel Gaoussou Soumahoro, met ses éléments en garde et appelle les populations à la collaboration. "Les éléments des FRCI qui font actuellement des perquisitions sont des voleurs et quand nous les prendrons, nous les traiterons comme tels", a-t-il martelé invitant les personnes victimes de racket ou d'exactions à s'adresser au commissariat de police le plus proche ou au poste de commandement installé au ministère de l'Intérieur et composé des éléments de la police, de la gendarmerie et de l'armée. Le colonel Gaoussou Soumahoro a assuré que les infrastructures d'accueil seront réalisées, tous les militaires seront encasernés.
SOIR INFO
Le report, dans trois ans, du retour de la Banque africaine de développement (Bad) à Abidjan a porté un coup à l'humeur joyeuse du président Alassane Ouattara qui tenait à ce retour dans l'immédiat. Il s'est personnellement investi pour obtenir ce retour dans un délai de six mois. La Côte d'Ivoire était à deux doigts d'obtenir gain de cause quand un coup de fil passé de Paris est venu tout annuler. C'est qu'en Côte d'Ivoire, des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) ont fait une descente dans le sud-ouest du pays où ils ont pillé une exploitation agro-industrielle appartenant à des Français séquestrés avant d'être dépouillés de tous leurs biens. Un axe téléphonique va s'établir entre Paris, Abidjan et Lisbonne et la décision du report est tout de suite arrêtée. Abidjan doit être puni pour "son incapacité à tenir ses troupes".
L'INTER
Samedi et dimanche, le Premier ministre Guillaume Soro a effectué une opération coup de poing à plusieurs endroits du District d'Abidjan. Il a fait une descente surprise sur le terrain pour se rendre compte de visu de la réalité quant à l'engagement de son équipe pour la pacification du territoire ivoirien. Sur son passage, M. Soro a interpellé vivement des hommes en armes parfois méconnus et à démanteler systématiquement des barrages fictifs érigés sur les routes. De faux agents de sécurité ont été démasqués. Au sein de la nouvelle armée, des voix s'élèvent pour dénoncer l'initiative du Premier ministre. Des soldats des FRCI, qui ont tenu à garder l'anonymat, ont promis exprimer leur ras-le-bol et leur intention de manifester bruyamment pour se faire entendre dans les jours à venir.
