Ecarts hommes-femmes dans le monde économique en Afrique : Perspectives au Togo

Afriquinfos Editeur
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Le rapport « Women, Business and the Law » ; « Les femmes, l’Entreprise et le Droit » du groupe de la Banque Mondiale, permet tous les deux (2) ans d’identifier les obstacles au renforcement de l’égalité hommes-femmes et examine les réglementations défavorables aux femmes entrepreneurs et salariées dans cent quarante-trois (143) pays à travers le monde.

 C’est à l’occasion de son lancement et dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme qu’un atelier d’information de deux (2) jours s’est tenu à Lomé à l’intention de dix (10) pays d’Afrique francophone : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Congo-Brazzaville, le Burundi, la République Démocratique du Congo, le Mali, le Sénégal et la Guinée. Les difficultés d’accès au crédit, les tracasseries et les préjugés auxquels font face les femmes dans la conduite de  leurs activités économiques ont été au cœur des travaux. Les inégalités économiques entre hommes et femmes demeurent encore criardes au Togo comme dans bon nombre de pays d’Afrique Subsaharienne, du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-est. C’est donc pour identifier les actions visant à réduire cet écart et qui vont aider à une meilleure intégration des femmes dans le monde économique que s’est tenu cet atelier.  

 Outre la présentation et les observations du rapport « Femmes, l’entreprise et le droit », les échanges auront porté sur «l’accès aux financements pour les femmes : contraintes et opportunités ; l’égalité professionnelle sur le marché du travail ; les échanges commerciaux : femmes et secteur informel ». Des échanges que Hervé Assah, le Représentant Résidant de la BM au Togo a appréciés.

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Ce rapport précité a constaté ces  dernières années dans certains pays, des nouvelles réformes juridiques améliorent les perspectives économiques des femmes. On cite entre autres, le nouveau Code des personnes et de la famille au Togo, qui permet aux deux époux de choisir le domicile et de s’opposer à la carrière de l’un ou l’autre, s’ils considèrent qu’elle ne contribue pas aux intérêts de la famille ; la révision du Code de la famille en Côte d’Ivoire ; en Ethiopie, le système d’information sur le crédit enregistre désormais tous les prêts, quel que soit le montant.

Le rapport « Les femmes, l’entreprise et le droit » 2014 montre en outre que dans les économies où les restrictions à l’emploi sont les plus importantes, les femmes travaillent moins dans le secteur formel. Aussi, indique-t-on du coté du Ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation du Togo que « beaucoup reste à faire tant sur le plan juridique, réglementaire que économique pour libérer totalement le potentiel économique des femmes ». « Aucun pays ne peut plus se permettre de prendre du retard. Cela constituerait un véritable échec que de ne pas donner aux femmes et aux hommes une participation équitable au sein de la vie économique et sociale », a fait remarquer Hervé Assah.     

 Par E. G.

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