Fin du procès de l’ex-chef de guerre Ntaganda

Afriquinfos
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La Haye (© 2018 Afriquinfos)- Environ trois ans après l’ouverture des débats devant la Cour pénale,  internationale (CPI), dans le cadre du procès de l’ex-chef de guerre Ntaganda, l’accusation et la défense prendront la parole pour une dernière fois dès mardi.

Pour les treize crimes de guerre et cinq crimes contre l’humanité qui lui sont reprochés, l’ex-rebelle congolais Bosco Ntaganda avait plaidé non coupable en septembre 2015.

Selon les ONG, celui qu’on nommait autrefois « Terminator », Ntaganda est accusé d’avoir commandité des meurtres, pillages et viols d’enfants soldats, commis par ses troupes en 2002-2003 en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), au cours d’un conflit dans lequel plus de 60.000 personnes ont perdu la vie.

Il aurait donné les ordres, planifié et programmé les opérations, coordonné la logistique et fourni les armes à ses troupes.

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Pour sa part, le procureur de la CPI Fatou Bensouda a indiqué que les faits reprochés à M. Bosco Ntaganda, font de lui « un des commandants les plus importants » lors de crimes « ethniques ».

Dernier épisode

De mardi à jeudi, accusation et défense joueront leurs dernières cartes avant le jugement.

Bosco Ntaganda, lors de sa prise de parole en tant que premier témoin pour sa propre défense en juin 2017, a cherché à se présenter comme « un être humain », a laissé entendre son avocat, le Canadien Stéphane Bourgon.

Par ailleurs, l’ex-rebelle né en 1973 au Rwanda avait dit devant les juges qu’il avait aidé à mettre fin au génocide rwandais de 1994, où il a « vu des horreurs ». Aussi a-t-il confié  avoir « perdu beaucoup de membres de (sa) famille » dans le conflit sanglant.

« Et je me suis dit: +Je ne veux plus qu’aucune autre communauté puisse vivre ce que ma communauté a vécu+ », avait en outre révélé d’une voix faible l’homme issu d’une famille tutsie de six enfants

C’est sans doute ce qu’il répètera dans un ultime espoir de convaincre les juges: il est prévu que M. Ntaganda fasse une déclaration non assermentée vers la fin des plaidoiries finales, a indiqué M. Bourgon à l’AFP.

Bosco Ntaganda aujourd’hui âgé de 44 ans, était Général dans l’armée congolaise de 2007 à 2012. Il était le fugitif le plus recherché dans la région des Grands Lacs jusqu’à ce qu’il se rende de manière inopinée en 2013 pour demander son transfert à la CPI.

Vignikpo Akpéné