Centrafrique : Le pouvoir compte sur la MISCA pour favoriser le DDR et le redéploiement de l’administration

ecapital
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Depuis l'aggravation du climat sécuritaire et humanitaire suite à l'arrivée au pouvoir de l'ex-coalition rebelle de la Séléka, dirigée par l'actuel chef de l'Etat de la transition en République centrafricaine (RCA), les services administratifs, sanitaires et scolaires ont été abandonnés par les fonctionnaires et agents de l'Etat dans bien des localités de provinces du pays.

Par exemple, les hôpitaux publics de Bria, Paoua, Carnot, Kabo, Batangafo, Ndélé, Zémio, Boguila et Bossangoa et une quarantaine de centres de santé centrafricains sont aujourd'hui gérés par Médecins sans frontières France (MSFF), selon Albert Caramés, chargé des affaires humanitaires de cette ONG internationale qui fournit à la population en détresse une assistance sanitaire.

"Les moyens de l'Etat ne permettent pas de supporter toute la situation du pays", a indiqué à Xinhua Guy Simplice Kodégué, porte-parole de la présidence, un aveu qui est celui de l'impuissance du nouveau pouvoir de Bangui à ramener la paix et la sécurité dans un pays qu'il a contribué à mettre en coupes réglées et enfoncé dans une grave crise sociopolitique sans précédent.

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Du coup, assure l'ex-porte-parole de l'ancien président Ange-Félix Patassé (renversé en mars 2003 par le chef de l'Etat déchu François Bozizé), le déploiement de la MISCA dont le début d'opération est annoncée pour les prochains jours, nourrit des espoirs pour "permettre la restauration de l'Etat" grâce notamment au redéploiement de l'administration.

De manière générale, ces attentes sont exprimées pour la sécurisation et la pacification du territoire centrafricain, car, note en outre M. Kodégué, "il manque cruellement des moyens logistiques de manière à permettre la prise en charge des forces de l'ordre et de sécurité" en nombre très insuffisant.

Composée de 3.652 militaires et civils, la MISCA, qui devrait être dotée d'un mandat fort pour faciliter le désarmement des groupes armés dont l'ex-rébellion de la Séléka elle-même, a été décidée pour prendre le relais de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) présente dans le pays depuis plusieurs années avec un rôle limité à l'interposition. Elle sera commandée par le général congolais Jean-Marie Mokoko.