Succession d’Issoufou, sécurité au Sahel : Le ministre Bazoum s’est ouvert à nos confrères de ‘Sidwaya’

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2019 Afriquinfos)- Le Niger a abrité avec succès les 7 et 8 juillet dernier le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine. Au micro, de Sidwaya, l’un des grands artisans de la réussite de cet évènement, Mohamed Bazoum s’est confié sur son rôle en tant que Ministre de l’Intérieur, mais aussi sur sa candidature à la Présidentielle de 2021 et sur les défis sécuritaires auxquels est confronté son pays.  

Mohamed Bazoum se dit « soulagé » après la tenue sans incidents à Niamey de la 33ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA. Il faut que lcertaines régions du pays sont en proie à de récurrentes attaques de groupes terroristes et que la capitale Niamey a été le théâtre quelques semaines plus tôt d’un assaut contre un poste de police. « Nous avons eu beaucoup d’appréhensions au départ. Nous louons Dieu d’avoir fait en sorte que tout se soit merveilleusement bien passé. Nous avons mobilisé beaucoup de moyens et de forces. 12 000 personnes ont assuré la sécurité dans la ville de Niamey et ses alentours », a confié le Ministre nigérien de la sécurité.  

Celui qui est par ailleurs le candidat déclaré du parti au pouvoir à la présidentielle de 2021, n’a jamais douté du choix porté sur lui. « J’ai toujours été le numéro deux de notre parti…. Il était le n°1 et moi le n°2, et jusqu’à ce qu’il devienne président de la République et moi président du parti. Dans l’esprit du président Issoufou tout comme lorsqu’il était président du parti, il avait été notre candidat, il considère que je suis le candidat naturel du parti à partir du moment où j’en suis le président. C’est le raisonnement qu’il a fait et qui est largement partagé par la base de notre parti.

La question sécuritaire n’a évidemment pas été occultée au cours de cette entrevue. Pour Mohamed Bazoun , le Niger a joué à pas de chance. « C’est vrai que le Niger n’a pas beaucoup de chance aujourd’hui car il se retrouve entre trois grands foyers d’instabilité en Afrique. Nous sommes voisin de la Libye où il n’y a pas d’Etat, ni d’armée. Par conséquent, à la frontière de ce pays, passent des trafics divers qui alimentent en armement les guerres que nous avons dans la zone sahélienne. Nous avons aussi une frontière avec le Mali dans des zones où l’Etat n’est pas toujours présent et qui sont un peu sous l’influence des organisations terroristes notamment dans la région de Ménaka et puis dans le lit du lac Tchad, comme vous le savez, la bande frontalière du territoire entre le Nigéria et nous qui est sous l’emprise de Boko Haram » explique le ministre en charge de la sécurité publique. Mais il estime que le Niger s’en sort plutôt pas mal en matière de lutte contre le terrorisme.  « Vous aurez remarqué que nous sommes un pays qui s’en sort plutôt bien. La preuve est ce sommet qui vient de se tenir dans de bonnes conditions. Nous avons contenu nos ennemis pour ce qui concerne Boko Haram, je suis péremptoire, cette organisation pour le Niger ne représente plus de menace stratégique sauf s’il y a un coup de l’histoire où il se renforce ailleurs ».

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Sur la question du sous équipement des forces armées nigériennes, Mohamed Bazoum botte en touche « ne croyez pas qu’au Niger, nous avons un problème de moyens, bien au contraire. Il n’y a qu’à entendre le nombre de véhicules que nous perdons sur les mines ou que l’ennemi emporte pour savoir que nous sommes suréquipés. Mais notre problème c’est le caractère asymétrique de la situation et nous sommes en train d’évoluer pour concevoir les formes d’actions les plus adaptées ». a-t-il déclaré.

S.B.