Genève (© 2019 Afriquinfos)-La Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction, la CITES vient presque d’interdire la vente d’éléphants sauvages venus d’Afrique. Sur ce, il deviendra impossible aux zoos et aux parcs de loisirs de s’en procurer.
87 voix pour, 29 contre et 25 abstentions. Le texte, présenté par l’Union européenne a suscité des échanges très vifs entre délégations lors d’une rencontre à Genève, provoquant même une interruption de séance. Par contre la décision a été saluée par les ONG, mais diversement appréciée en Afrique.
Le Zimbabwe et le Botswana figuraient parmi les principaux opposants de cette loi. Ils estiment disposer d’une population d’éléphants trop importante qu’ils désiraient commercer librement.
La CITES a par ailleurs rejeté une demande du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie de lever partiellement l’interdiction du commerce d’ivoire. La mesure aurait, selon les ONG de défense de l’environnement, favorisé encore plus le braconnage. 40 000 éléphants en sont victimes chaque année.
« Une maman éléphant qui se fait tuer par des braconniers pour l’ivoire, l’éléphanteau se retrouve tout seul, rappelle Arnaud Horellou, de la délégation française au CITES et du Muséum d’histoire naturelle à Paris. Il a besoin qu’on l’aide à grandir dans un premier temps. Souvent, il va être sevré et donc dans ce cas-là, on le transfert dans un centre. Donc il faut envisager ce transfert temporaire pour ensuite le remettre dans la nature, sinon l’éléphanteau meurt. Ce genre de cas nécessitait des exceptions très particulières qui ont été tout à fait sécurisées pour éviter que ce soit en fait une porte cachée pour envoyer des éléphants au zoo. »
Le Zimbabwe en a ainsi vendu près d’une centaine ces dernières années à la Chine et à Dubaï.
Mais désormais, les éléphants capturés en Afrique ne pourront être transférés que dans des programmes de conservation et sur le continent qu’en cas et sauf circonstance exceptionnelle.
Innocente Nice