Alger (© 2019 Afriquinfos)-Alors que la présidentielle du 12 décembre s’annonce en Algérie, les opposants à l’élection présidentielle ont manifesté nombreux ce 6 décembre. Une manifestation qui a engendré l’arrestation de Plusieurs centaines de personnes.
Le « V42 » bat son plein à Alger. V42 pour le 42e vendredi de manifestation depuis le soulèvement contre le 5e mandat du président Bouteflika fin février. En dépit d’un imposant dispositif sécuritaire et des barrages de gendarmerie aux entrées d’Alger, le « hirak », le mouvement de contestation, a gagné les artères centrales de la capitale ce vendredi 6 décembre à la mi-journée pour s’opposer à l’élection présidentielle du 12 décembre. « Rien n’a changé, cette élection c’est comme l’élection pour le 5e mandat sans Bouteflika », se désole l’un d’eux.
Après le double report du scrutin présidentiel du 18 avril et du 4 juillet, le chef d’État-major Ahmed Gaïd Salah, s’est opposé à toute forme de transition, imposant une élection à laquelle concourent cinq candidats pro pouvoir adoubés par l’armée.
Les cinq candidats mènent leur campagne. Ils ont dans un débat télévisé, chacun détaillé leurs programmes à travers le pays.
Selon l’agence officielle APS, Abdelaziz Belaïd, s’est rendu à Constantine, la capitale de l’est du pays. Ali Benflis à Tébessa, proche de la frontière tunisienne. Abdelmadjid Tebboune était lui à Illizi, dans l’extrême sud. Azzedine Mihoubi, le dirigeant du rassemblement national démocratique (RND, allié traditionnel du FLN), qui aurait selon les dernières rumeurs les faveurs de l’armée, était à Sétif (Nord-Est).
Le porte-parole du gouvernement, Hassane Rabehi, a, lui, affirmé le 5 décembre que « toutes les franges de la société sont fortement attachées au prochain scrutin, qui se déroulera, nous sommes certains, normalement et dans de bonnes conditions ». Et il s’est déclaré confiant dans la « participation massive » du peuple.
Vignikpo Akpéné