AIF 2019 : « le Forum pour l’investissement en Afrique n’est pas un lieu de discussions stériles »

Afriquinfos Editeur
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Johannesburg (© 2019 Afriquinfos)La deuxième édition de l’Africa Investment Forum se tient du 11 au 13 novembre 2019 à Johannesburg en Afrique du Sud. A l’ouverture de cette assise lundi, que ce soit le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) Akinwumi Adesina, co-organisateur de l’évènement avec de nombreux autres partenaires, a dans son discours introductif, indiqué par la volonté et la détermination des dirigeants et des décideurs, des choses extraordinaires, pouvaient être réalisées.

Les Chefs d’Etat Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Paul Kagamé du Rwanda, Nana Akufo Addo du Ghana et le Premier Ministre Mozambicain, Agostino de Rosario, prennent depuis lundi, un part active à la 2ème édition de l’AIF. Avec eux près de 2000 délégués venus de 109 pays, des porteurs de projets et des investisseurs. Une forte présence qui réjouit Akinwumi Adesina : « Votre présence parmi nous ici, à l’occasion du Forum pour l’investissement en Afrique, envoie au monde un signal fort : l’Afrique prend les affaires au sérieux ! Pas les affaires selon la routine habituelle, mais les affaires hors des sentiers battus ! Un grand merci pour vous être rendus disponibles pour cet événement ! », a-t-il déclaré.

Pour le Président de la BAD, c’est le moment où jamais d’investir sur le continent. « L’Afrique est en plein essor, et l’Afrique rayonne ! C’est une Afrique nouvelle, plus confiante. Un continent désormais plus conscient de sa place dans le monde et déterminé à être une destination de choix de l’investissement mondial. Les taux de croissance économique sont encourageants. Cette année, 37 pays d’Afrique ont enregistré des taux de croissance de 3 pour cent et plus. Et vous savez quoi ? Six des dix régions au monde qui connaissent la croissance la plus rapide se trouvent en Afrique », a expliqué M. Adesina.

L’objectif affiché est de mobiliser 67 milliards de dollars d’accords d’investissements cette année, soit le double des manifestations d’intérêt d’une valeur de 38,7 milliards de dollars, obtenues lors de la 1ère édition. Martelant que l’Afrique veut, elle peut, le président de la BAD a notamment listé les promesses faites et tenues en 2018 : l’Africa Infrastructure Investment Fund pour l’accélération des investissements dans l’agriculture qui comme annoncé a bouclé son opération de prise de participation de 500 millions de dollars ; la mobilisation de 175 millions de dollars pour soutenir les petites et moyennes entreprises par le Fonds Africain de Garantie ; des usines de fabrication des téléphones Mara implantées en Afrique du Sud et au Rwanda ; le financement du projet d’amélioration de la transformation et de valorisation du cacao de COCOBOD, d’un montant de 600 millions de dollars etc… Autant de réalisations qui lui font dire que « le Forum pour l’investissement en Afrique n’est pas un lieu de discussions stériles. En effet, nous obtenons des résultats concrets ».

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Avec la récente augmentation générale de son capital de 125ù, le faisant passer de 93 à 208 milliards de dollars, la BAD se dit prête pour faire « encore plus pour l’Afrique ». Ceci en réduisant davantage les risques liés aux investissements ; mobiliser des fonds, faire preuve de diligence dans le montage de projets bancables et accélérer la clôture financière des opérations.

S.B.