Les Ghanéens veulent des élections pacifiques en 2012 (SYNTHESE)

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Thomas Adongo, membre de l'assemblée législative pour la circonscription électorale d'Obakaatse à Aishman, près de Tema, a déclaré à Xinhua que la commission électorale allait mettre en place toutes les modalités et tous les moyens logistiques nécessaires pour assurer une élection libre, juste et transparente.

Il a demandé à la commission électorale de respecter sa promesse faite l'année dernière, à savoir d'organiser une élection crédible avec l'introduction de dispositifs de vérification et d'enregistrement électoraux biométriques.

"Notre commission électorale a accompli ses devoirs du mieux qu'elle pouvait et a été salué par beaucoup d'organisations locales et internationales. J'espère qu'ils amélioreront ce qu'ils ont fait pour l'instant", a-t-il expliqué.

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M. Adongo a également demandé aux personnalités politiques du pays d'utiliser un langage bienséant lors de leurs campagnes afin de ne pas créer de tensions inutiles.

"C'est la paix que nous voulons tous à la fin de la journée", a- t-il expliqué.

Kofi Annan, pasteur du Gospel Light Evangelistic Fellowship, a appelé les Ghanéens à se montrer tolérants avant, pendant et après les élections.

Il a demandé à tous les organismes religieux du pays de dire à leurs membres d'être tolérants.

Sandra Ama Owusu, employée de la Tema Development Corporation, s'est dite optimiste sur le déroulement pacifique des élections législatives et présidentielle de décembre.

Toutefois, elle a conseillé au personnel électoral d'effectuer un travail de fonds complet pour s'assurer que le pays reste en paix avant, pendant et après le scrutin.

"Il y a eu des cas dans lesquels certains de nos jeunes ont décidé de faire justice eux-mêmes lors des élections passées, et je compte sur les agences de sécurité pour élaborer une stratégie efficace afin de contrer toute action de ce type lors des prochaines élections", a déclaré Mme Owusu.

Isaac Agyare, homme d'affaires dans le faubourg de Sakumono dans cette ville portuaire, a réaffirmé le besoin d'assurer la paix dans ce pays car en l'absence de paix les citoyens seraient dans l'impossibilité d'exercer leurs activités.

"Nous ne voulons pas que le Ghana devienne comme ses voisins d' Afrique de l'Ouest qui ont plongé dans le conflit en conséquence des élections", a-t-il ajouté.

Mentionnant le cas de la Côte d'Ivoire, voisin à l'ouest d' Agyare, dont l'économie a été pratiquement gelée à l'issue des affrontements entre les deux candidats, Laurent Gbagbo et Allasane Ouattara, lors de l'élection présidentielle de ce pays en novembre 2010.

Le Ghana a organisé cinq élections générales depuis son retour à la démocratie et au multipartisme en janvier 1993.

Le Congrès national démocratique (NDC), dirigé par Jerry John Rawlings, a remporté le premier mandat de quatre ans en 1993 puis un second mandat de même durée en 1996.

En 2000 en revanche, le Nouveau parti patriote (NPP), jusqu'alors dans l'opposition, a remporté les élections générales, donnant au candida Aguekum Kufuor la présidence du pays.

Le gouvernement NPP de M. Kufuor a remporté un second mandat quatre ans plus tard, restant au pouvoir jusqu'en 2008 avant de perdre le pouvoir face au NDC dirigé par l'actuel président John Evans Atta Mills.

Contrairement à d'autres pays d'Afrique, le Ghana n'a pas connu de troubles civils dans la foulée de ses élections, et la population espère de nouvelles élections libres, justes et pacifiques en décembre de cette année.