Football : le groupe Lagardère conteste la résiliation de son contrat par la CAF

Afriquinfos Editeur
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CAF et Covid-19

Le Caire (© 2019 Afriquinfos)- Lié jusqu’en 2028 avec la CAF via Lagardère Sports pour gérer les droits médias et marketing du football africain, le groupe français s’est vu notifier la résiliation de contrat « avec effet immédiat » le 05 novembre dernier. Une décision que le groupe Lagardère conteste la jugeant infondée et unilatérale.

Le contrat d’un milliard de dollars avait été signé en 2016 entre le groupe Lagardère et l’équipe dirigée par Issa Hayatou et concernait la « commercialisation des droits médias et marketing des tournois de la CAF ». Entaché d’irrégularités selon la justice égyptienne car ne respectant pas les règles de concurrence, il avait conduit à la condamnation de l’ancien Président de la CAF et de son Secrétaire général, Hicham El Amrani au payement chacun d’une amende de 500 millions de livres égyptiennes (environ 24,5 millions d’euros).

C’est donc ce contrat qui a été résilié par la nouvelle équipe dirigeante de la CAF et qui a suscité une vive réaction de la part des dirigeants du groupe français. Dans un communiqué, on peut lire que « Lagardère conteste fermement cette décision de la CAF qu’elle considère illégale, abusive et non fondée », indique le groupe, qui invite la confédération africaine « à revenir au plus vite à une position raisonnable et à continuer comme elle à honorer ses engagements ». « À défaut, Lagardère engagerait toute action pour défendre ses droits et obtenir une complète indemnisation du préjudice qu’elle subirait », poursuit le communiqué.    

Notons que cette décision de la CAF intervient alors que l’instance africaine est sous le coup d’un audit de la FIFA. Une mission dirigée par la Secrétaire Générale de la FIFA, Fatma Samoura, qui a été nommée « Déléguée-Générale de la FIFA pour l’Afrique » pour une période de 6 mois renouvelable, à compter du 1er août 2019 jusqu’au 31 janvier 2020. La Sénégalaise aura notamment pour tâche de mener un audit général de la CAF « afin d’évaluer la situation actuelle au sein de la confédération et de contribuer à l’accélération du processus de mise en œuvre des réformes en cours, destiné à assurer à la CAF un fonctionnement de manière transparente, efficace et selon les standards de gouvernance les plus élevés ».

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Alors qu’elle essaie de se dépêtrer de ses problèmes en interne, la CAF s’engage dans un nouveau bras de fer.  

Boniface T.