Paris (© 2019 Afriquinfos)- Le président français Emmanuel Macron a salué le « courage » des soldats « morts pour la France », tués, lundi soir, lors du crash de deux hélicoptères dans la zone des trois frontières dans le nord du pays. Le Premier ministre Édouard Philippe a évoqué des « héros tombés pour leur pays ». « Cette terrible nouvelle endeuille nos armées, la communauté de défense et la France toute entière », a réagi dans un communiqué la ministre des Armées, Florence Parly, en précisant qu’« une enquête (a été) ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame ».
Deux hélicoptères se sont percutés lundi soir Alors que la force Barkhane lançait une opération d’opportunité contre des groupes terroristes armés dans la région du Liptako. Il s’agit d’un Cougar transport de troupes et d’un hélicoptère d’attaque Tigre.
Il n’y a pas de rescapés. « Six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel », a indiqué la présidence française dans un communiqué ce mardi matin.
Les victimes étaient issues de plusieurs unités de l’armée française actuellement déployées au Mali. Les treize militaires morts au combat sont les deux membres d’équipage du Tigre du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau, les cinq membres d’équipage du Cougar appartenaient également au 5e RHC, quatre opérateurs du Groupement commandos montagne du 4e Régiment de chasseurs, un opérateur du 93e Régiment d’artillerie de montagne et un opérateur du 2e Régiment étranger du génie.
Le Liptako Gourma, région qui s’étend sur la zone des trois frontières entre le Burkina, le Niger et le Mali, concentre l’essentiel des activités menées ces derniers mois par la force Barkhane. Selon des informations venues du Mali, le lieu de l’accident se trouve à une vingtaine de kilomètres d’Indélimane ou début novembre une cinquantaine de militaires maliens ont été tués dans une attaque attribuée aux jihadistes. Ce sont les positions de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) que l’armée française attaquait au moment du crash.
Le Mali et le Burkina Faso soutiennent la France
« Ils sont morts pour le Mali, qu’ils sont morts pour le Sahel, qu’ils sont morts pour la Liberté, qu’ils sont morts pour l’Homme », écrit le président malien Ibrahim Boubacar Keïta dans un message de condoléances adressé à son homologue français. « Le Mali est aux côtés de la France dans cette épreuve qui endeuille nos deux armées », a dit sur les réseaux sociaux le porte-parole du gouvernement malien et ministre de la Communication, Yaya Sangaré.
Dans un message destiné au président français Emmanuel Macron et posté sur Twitter, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré « salue (la) mémoire » des soldats disparus et « adresse (ses) sincères condoléances à leurs familles ainsi qu’à l’ensemble du peuple français ».
AFP