Ouagadougou (© 2019 Afriquinfos)- La situation sécuritaire au nord du Burkina Faso a entrainé le prix du mouton grimpe à l’approche de la fête de tabaski ou la Fête de l’Aïd Fête de l’Aïd dans la capitale Burkinabè.
La zone nord est pourvoyeuse de bétails mais avec les attaques récurrentes, elle est devenue inaccessible.
Non seulement les convois d’animaux venant de cette région sont rares, mais le bétail est aussi devenu, lui-même, la cible des groupes armés.
Le constat est le même en Guinée, ce n’est pas le bélier qui manque, le problème, c’est qu’il est cher très cher même pour le Guinéen moyen. Il coûte « les yeux et la tête » comme le disent certains acheteurs rencontrés sur les lieux de négoce.
« Vraiment les bêtes coûtent très cher, se plaint l’imam Fofana de Simanbossia dans la banlieue de Conakry. Deux millions, deux millions cinq cents voire trois millions et quelque… Je ne sais pas si c’est un problème de dédouanement, je ne sais pas à quoi c’est dû, mais en tout cas c’est cher au marché !».
Il souhaite même qu’à l’avenir l’Etat s’implique dans l’importation et la commercialisation des caprins afin de soulager le portefeuille des ménages. « Si l’Etat importe, çà sera très bien, c’est mieux que les bana-bana, les trafiquants… C’est un problème divin alors il faut que l’Etat s’implique ».
L’Aïd el-Kébir, Aïd el-Adha ou la Tabaski en Afrique et dans le monde entier est l’une des fêtes les plus importantes de l’islam.
Sa célébration commence ce dimanche (lundi au Sénégal) avec notamment l’abattage rituel du mouton. Or le mouton est souvent cher pour le consommateur moyen comme en Guinée.
Les prix des moutons seront toujours à la hausse dans les pays du Sahel tant qu’y persisteront les attaques.
Xavier-Gilles CARDOZZO