Bénin : Des modifications seront apportées à la constitution

Afriquinfos
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Cotonou (© 2018 Afriquinfos)- Au Bénin, les députés ont donné ce jeudi leur accord pour la révision de la constitution.

La mesure portée par le président Patrice Talon, après une précédente tentative sans succès en avril 2017, a été adopté par 62 des 83 députés (1 abstention), sachant qu’il faut une majorité des trois quarts de la chambre pour engager une modification de la constitution béninoise.

Quatre députés de l’opposition ont rejoint les rangs de la majorité pour ce vote, a constaté un journaliste de l’AFP.

Cette nouvelle donne entend notamment se consacrer à l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale, la suppression de la peine de mort, ou encore l’alignement des mandats électifs.

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Une année plus tôt, l’exécutif n’avait pas réussi à faire voter un mandat unique de 7 ans, contre deux mandats de 5 ans actuellement. Ce point n’est pas évoqué dans la nouvelle proposition de révision constitutionnelle.

Le vote de jeudi est intervenu après des débats houleux au cours desquels les députés de la minorité parlementaire (opposition) se sont fortement opposés à ce projet.

Pour Valentin Djènontin, un des députés de l’opposition, « il s’agit d’un piège ». Une fois le principe de modification accepté, l’opposant craint que l’exécutif ne fasse d’autres propositions et réintroduise la question du mandat unique.

« L’argument concernant la représentativité des femmes est faible », a de son côté souligné Guy Dossou Mitokpè, un autre député qui a voté contre le projet.

Barthélémy Kassa, député révisionniste estime lui qu’ « il n’y a rien de suspect dans ce qui est proposé », s’est-t-il défendu au cours des débats.

Pour le ministre de la justice, Me Severin Quenum, « maintenir la peine de mort est une incongruité » et il faut que le Bénin rattrape son retard.

Les modifications ne seront prises en compte qu’au terme d’un second vote avec une majorité au 4/5ème: 66 députés devront voter pour, à défaut, il faudra recourir à un référendum.

Innocente Nice